J'ai été rapide dans le post précédent ; je reviens donc sur la technique et le mélange.
D'abord les proportions : 2 volumes de terre pour un volume de plâtre. En réalité, nous avons mis moins de plâtre et ça a très bien marché tout de même. Quant à l'eau... c'est au jugé, mais il faut que le mélange soit suffisamment ferme pour ne pas éclabousser partout et pour bien accrocher.
Nous n'avons pas tamisé la terre... les grumeaux récalcitrants étaient enlevés au fur et à mesure...
Nous n'avons pas tamisé la terre... les grumeaux récalcitrants étaient enlevés au fur et à mesure...
A noter : il ne faut surtout pas mouiller la couche d'accroche, le plâtre adhère bien mieux sur du sec.
Julien a fait les mélanges dans la bétonnière ; nous avons d'abord tenté avec un malaxeur au bout de la perceuse... mais le plâtre est si lourd que c'était impossible !
Voilà pour le mélange.
Ensuite, la technique d'application :
il faut projeter l'enduit sur le mur et l'étaler, tout simplement, à l'aide de la petite galette en plastique découpée dans un sot :
Ne surtout pas travailler l'enduit avec les mains : il préfère la peau et y reste collé ! Donc toujours utiliser la galette bien humide. L'astuce est d'humidifier : le plâtre se retravaille très bien pour peu qu'il reçoive un bon coup d'eau au pulvérisateur. La terre semble ralentir sa prise, du coup, on peut très bien retravailler le lendemain, voire le surlendemain, sans problème.
La galette permet de passer partout et de bien épouser les courbes du mur - n'hésitez pas à la rincer souvent. Pour les arrondis sortant, il est plus simple d'utiliser un bout de papier étanche (moi j'ai pris une chute de frein-vapeur, mais on peut utiliser un film cellophane je suppose...). Pour les arrondis rentrant, c'est plus simple, sauf quand l'espace est exigu...là, il faut se débrouiller !
Je pense que je n'ai rien oublier...
En tout cas, sachez que le rendu est très beau (les photos ne sont pas très conformes à la réalité...) et que cet enduit peut se cirer à la cire d'abeille, ce qui lui donnera un aspect plus lisse et satiné (car le plâtre est tout de même un peu terne !). Je ferais un autre post quand sera venue l'heure du cirage !
Voici d'autres photos :
on en profite pour finir cette cloison... |
un arrondi sortant le long de la fenêtre |
un arrondi rentrant, de l'autre côté |
Quelques semaines plus tard, je reprends ce post pour l'enrichir un brin.
Nos enduits terre-plâtre ont fissuré et on ne sait pas trop pourquoi : peut-être la paille n'était-elle pas suffisamment tassée ? Peut-être la couche d'enduit était-elle trop épaisse ou trop fine ? Peut-être que l'accroche en barbotine n'était pas un support adéquat ? Quoiqu'il en soit, nous avons repris tout ça en bouchant les fissures (il faut le ouvrir - j'ai utilisé un tournevis - afin que l'enduit de rebouchage pénètre bien dedans) avec un enduit terre plâtre davantage chargé en plâtre. Puis, quelques jours plus tard, nous avons passé une seconde couche d'enduit (1 plâtre, 1 terre tamisée à 1,6mm). Cette seconde passe s'est étalée sans difficulté en une fine couche d'1,6mm maxi et a adhéré avec beaucoup d'aisance à la première. Elle ne présente aucune fissure et aucun retrait. Nous en sommes très contents.
Sachez que cet enduit peut se travailler un peu comme la chaux : il est tout à fait possible de le lisser/ferrer quelques petites minutes après sa pose, et le résultat est un mur tout lisse et brillant, ne faisant aucune poussière. Nous ne l'avons pas fait partout car nous avons découvert ça trop tard ! On va essayer de poncer afin d'égaliser la surface, et passer une cire d'abeille pour rendre les murs bien lisses.
(des photos à venir)
* * *
Nos enduits terre-plâtre ont fissuré et on ne sait pas trop pourquoi : peut-être la paille n'était-elle pas suffisamment tassée ? Peut-être la couche d'enduit était-elle trop épaisse ou trop fine ? Peut-être que l'accroche en barbotine n'était pas un support adéquat ? Quoiqu'il en soit, nous avons repris tout ça en bouchant les fissures (il faut le ouvrir - j'ai utilisé un tournevis - afin que l'enduit de rebouchage pénètre bien dedans) avec un enduit terre plâtre davantage chargé en plâtre. Puis, quelques jours plus tard, nous avons passé une seconde couche d'enduit (1 plâtre, 1 terre tamisée à 1,6mm). Cette seconde passe s'est étalée sans difficulté en une fine couche d'1,6mm maxi et a adhéré avec beaucoup d'aisance à la première. Elle ne présente aucune fissure et aucun retrait. Nous en sommes très contents.
Sachez que cet enduit peut se travailler un peu comme la chaux : il est tout à fait possible de le lisser/ferrer quelques petites minutes après sa pose, et le résultat est un mur tout lisse et brillant, ne faisant aucune poussière. Nous ne l'avons pas fait partout car nous avons découvert ça trop tard ! On va essayer de poncer afin d'égaliser la surface, et passer une cire d'abeille pour rendre les murs bien lisses.
(des photos à venir)
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J'en profite pour vous montrer que le maniement de la galette est très concluant sur le cob également !
Nous avons commencé à enduire la salle de douche afin de cacher les montants de bois et les tuyaux de plomberie et avons bien lissé le cob afin de réaliser une sous-couche nickel qui accueillera le tadelakt (nous avons fait un petit rebord tout le long de la douche, en cob évidemment, à l'aide de quelques clous et de grillage : un jeu d'enfant ! - rebord qui servira pour poser le savon, le rasoir... et quoi d'autre ?) :
On voit nettement que la partie supérieure n'a pas été lissée.
Et cela vous permet aussi de voir le grillage bien fixer aux montants de bois et au mur...
(tiens, je me rends compte que les arrivées d'eau ne sont pas complètement à niveau ! tant pis... le mitigeur sera un peu penché !
Pour le reste...?
La suite, au prochain épisode !