Il a fallu attendre quelques jours avant que l'envie de prendre des photos se manifeste...
Mais les voici :
Les fouilles ont été faites vendredi dernier et, manque de bol (comme le dit notre voisin terrassier), il a plu toute la journée de samedi... Depuis, ça a un peu séché. Le terrain est pétri d'ornières, parsemé de flaques ; la terre végétale forme une boue dense tandis que le sol ferme, en-dessous, est tassé comme jamais (du fait du passage des engins si lourds)... Mais depuis, c'est un peu mieux : le terrain est assez drainant et quelques jours de temps sec le rendent à nouveau praticable. Une chose est sûre : on ne peut laisser les choses en l'état et prendre le risque de se trouver dans l'impossibilité de faire quoique ce soit à la moindre averse - car pour notre bonheur, nous vivons en Bretagne! Mais j'y reviens ensuite.
Samedi donc, un agriculteur du coin est venu nous livrer les pierres pour les murs de soubassement - imaginez le tableau : la gadoue, la flotte, le tracteur, sa remorque hyper-chargée... on a frôlé l'héritage d'une tracteur dans les fouilles ! Frôlé... Mais nos pierres sont là, bien sales, bien enfoncées dans la terre (puisque pour se sortir du bourbier dans lequel il s'était fourré l'agriculteur a roulé sur le bas du tas !)...
Le scénario est déjà pas mal, suffisamment piquant pour mettre le moral dans les chaussettes...
Mais ce n'est pas tout ! Un camion - 13 tonnes - est venu lundi pour nous livrer les graviers...! Toujours pas sec le terrain, et bourbeux le chemin... en marche arrière... non, décidément, ça ne passe pas...! Du coup, ni une ni deux : déchargement dans le chemin, c'est plus simple non ? (qu'il nous dit) ; il n'y aura qu'à faire des aller-retours avec des brouettes - 30 mètres (qu'il nous dit)... Bon... :
Mais non, c'est pas la panique ! Effectivement, on prend du retard, c'est indéniable... Mais bon, est-ce si grave ? Lentement l'idée d'être hors d'eau hors d'air en novembre s'éloigne... et brutalement, l'idée de tout abandonner nous gagne ! Mais bon, on relativise - on ne sera pas les premiers à qui ce genre d'aléas survient, ni non plus les derniers... Et puis, si ce n'est pas pour novembre, ce sera pour l'année suivante, voilà tout ! On ne va pas non plus se mettre martel en tête et se tourmenter l'existence pour si peu !
Aujourd'hui, un poil ragaillardis après s'être arrangés avec notre voisin terrassier qui viendra ce week-end déplacer les graviers (parce qu'à la brouette, non, c'est vraiment pas humain ! d'autant moins avec cette boue et ces ornières...) et aménager une voie d'accès vers la zone d'implantation.
Inévitablement, pour le dire grossièrement, on a les boules quand on voit ce carnage ! Nous qui avons pris soin d'enlever les ronces sans engin pour ne pas abîmer la terre...! On se sent un peu démunis et désarmés... paraît que ça donne le sourire à la fin, quand on y repense... on verra !
Aller, pour finir, quelques photos des fouilles saupoudrées de nos maigres brouettés de graviers :
ça donne du coeur à l'ouvrage non ?!!
Donc, si tout se passe bien (et on croise les doigts) : tout le gravier sera dans les tranchées entre ce week-end et mardi ; le terrain sera quant à lui enfin praticable ; on pourra commencer à maçonner nos soubassements... oh le travail douloureux à venir ! Car déjà, nous avons extraie de la boue les pierres enlisées (celles qu'on voit sur le côté des fouilles) et avons pu constater combien c'était lourd ! Avant de maçonner, l'usage est de répartir les pierres le long des futurs murs, afin de bien les voir pour pouvoir les choisir... A priori, ce n'est donc pas demain qu'on devient maçon !
Dernière chose : le chemin. L'adjoint au maire est au courant depuis lundi qu'on aimerait bien le voir très vite être empierré... bon... il n'y a plus qu'à attendre...
Ah ! sur le papier et dans la réalité, mon Dieu, la vie et ses projets sont bien différents !!